Le tribunal juge qu’il n’y a pas d’urgence procédurale à enjoindre au recteur de l’académie de Strasbourg d’appeler tous les candidats inscrits sur la liste complémentaire du concours 2025 de recrutement des professeurs des écoles
A l’issue du concours de recrutement des professeurs des écoles de l’académie de Strasbourg destiné à pourvoir les postes vacants à la rentrée de septembre 2025, le recteur a appelé neuf candidats inscrits sur la liste complémentaire.
Une candidate, inscrite sur cette liste complémentaire mais non appelée en raison de son rang de classement inférieur, a entamé une grève de la faim et a formé un recours contre la décision du 2 septembre 2025 par laquelle le recteur a refusé de l’intégrer au sein des effectifs des professeurs des écoles stagiaires, après avoir indiqué que les appels à la liste complémentaire étaient clos.
Le juge des référés du tribunal a été saisi sur le fondement de la procédure de « référé-liberté », qui permet de demander au juge de prendre en urgence des mesures pour préserver l'exercice d'une liberté fondamentale lorsqu’une atteinte grave et manifestement illégale y est portée par l'administration. La candidate faisait valoir que le refus du recteur portait atteinte à la liberté de travail, mais également au droit à la vie et à la protection de la santé.
Par une ordonnance du 04 novembre 2025, le juge des référés a rejeté la requête, estimant que la condition d’urgence n’était pas remplie. Il a notamment rappelé que le processus de recrutement des professeurs des écoles contractuels était toujours en cours et pouvait permettre à la requérante d’exercer un emploi en rapport avec ses qualifications, et que son choix personnel de débuter une grève de la faim ne justifiait pas, en lui-même, une intervention du juge des référés.
Un appel peut être formé devant le Conseil d’Etat dans un délai de quinze jours.
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